° ¤ ChEz RyNe ¤ °

Je suis le pire hippocampe de tout l'océan Indien

Ryne. Ridicule, capricieuse, chiante (ou enfin c'est une fille, faudrait pas lui en vouloir pour rien), rit comme une guenon en manque de sexe, tombe dans les escaliers, pleure pour éviter d'avoir à parler de ses sentiments, mort le bout des nez qui sont trop près de sa bouche, amoureuse.

Mouais... Je me suis comportée comme une gosse de star hollywoodienne aujourd'hui. Pleine de bonnes intentions, je me suis rendue chez l'homme après les cours. J-1 avant son entretient, je me promets de faire tous ses caprices et de me tenir comme font les filles normales. Lui faire tomber la bonbonne de pression qu'il se trimbale en ce moment.

Finalement j'ai juste réussit à l'énerver parce que je ne prends rien a sérieux, que je ne me rends pas compte que mes remarques glaciales ne sont pas que marrantes, elles peuvent aussi être blessantes. Il a voulu que je l'aide à finir son dossier pour demain, ya fallu que je fasse deux trois remarques de mon cru avant qu'il se braque et se jète devant le pc malgré mes "Mais putain te vexe pas, j'rigolais". Je me mets à pleurer comme un bébé parce que je pense malgré tout que c'est lui le monstre de ne pas me consoler. Comme si tout m'était du en faite. Cela dit c'était des larmes de crocodiles, les vrais sont arrivés plus tard. Il dessinait sans dire un mot, le regard plutôt noir. Là je sais plus très bien comment ça s'est passé mais j'ai gueulé un "Mais t'as raison, j'ai qu'à continué à chialer en attendant que tu me fasses signe. Et puis t'excuses pas surtout."

J'aurais peut être pas du. J'ai eu le droit à tout un couplet sur le comment c'était à moi de m'excuser qu'il voulait me faire participer à un truc important et stressant pour lui, déterminant pour sa vie et que je savais rien prendre au sérieux de toute façon mais que contrairement à ce que je pensais certain sujet mérité un minimum de concentration. Après y'est parti sur le très célèbre "de toute façon si je m'énerve c'est parce que j'ai des sentiments pour toi, si je disais rien tu te poserais des questions".

A vrai dire c'est plutôt son coup de gueule qui m'a fait réfléchir. J'ai vraiment eu un comportement merdique, je suis belle avec mes bonnes intentions d'entente cordiale, je pense vraiment qu'à moi a final. J'ai l'impression d'être la pire petite amie de cette galaxie (petite amie, quel mot ignoble.. Appelons désormais ça hippocampe).

Après la tension est retombée, je l'ai aidé pour son truc, j'ai encore eu un peu de mal à accepter ses câlins et puis j'ai finit par en réclamer tout le temps. Je suis devenue collante. C'est répugnant...

Il a lâché un "je suis en train de tomber amoureux de toi" qui est tombé d'un peu nul part. Pour l'instant je n'y accorde pas trop d'importance parce qu'il ne me le dit pas en me regardant dans les yeux et puis surtout, j'ai du mal à y croire. Je n'arrive pas à trouver de raisons valables pour lesquelles il pourrait vraiment s'attacher. Pas en ce moment. Pas avec mon comportement. Je lui ai dit tout ça dans un effort de communication ultime. Je pleurais tellement que c'est à peine si j'étais audible. Je n'arrive pas à comprendre ce comportement. Je pleure systématiquement dès que mon cerveau se rend compte que je vais parler de mes sentiments. Est-ce que Pêche et les autres m'auraient vraiment démolis sentimentalement à ce point là? Je sais pas bien, cette réaction est suicidaire dans un couple.

Le pauvre, il me voit chialer pour rien, ne comprend pas ce que je dis, tente vainement de me mettre en confiance avec une mini déclaration, je chiale toujours autant. Suis definitivement pas faite pour la vie de couple. Mouais.

J'ai pas envie de lui dire que je ferais des efforts parce que je suis pas sur d'en être capable. Alors j'en parle avec le mélomane pour évacuer ma frustration d'être le pire hippocampe de cette planète en ce jour funeste de la mini déclaration. Mélomane c'est l'homme a qui parler dans ce genre de situation, il pose des questions comme pendant une intéro, t'as l'impression qu'y a forcement une réponse au problème.

Oh et puis dans la série anecdote à la Ryne, j'ai oublié de dire. A la St Valentin, jour dont j'avais oublié l'existence, j'étais pas très bien, j’arrivais pas à décoller du bus donc je suis pas allée en cours et j'ai vagabondé dans les rues sous la pluie comme une malade évadée d'asile. Je me dis tien, je vais appeler quelqu'un. Stephane, ça fait 6 mois qu'on s'est pas vu mais après tout ça marche comme ça avec lui.

-"Allô Stephane, c'est Ryne, j'me demandais si t'étais dans le coin, si on pouvait se voir?"

-"Ryne? Ah c'est la St Valentin... Tu veux faire l'amour?".

J'ai eu beau tenter d'expliquer que non et nian nian nia, il est resté bloqué sur sa position, j'ai raccroché honteuse et je suis rentrée chez moi.

Ecrit par ryne, le Mardi 20 Février 2007, 23:31 dans la rubrique "*-_Vue d'ici_-*".

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