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Vendredi (27/07/07)

Etc...

Il y a ce Virgin Festival pas tres loin de la ou je vis, a Stafforshire, mi aout, qui m'interesse beaucoup. Il y aura Damien Rice, les Frattellis, Corrine Bailey Rae, KT Tunstall et d'autres groupes que j'aime plutot bien. Le probleme c'est le prix. Une semaine et demi de mon salaire ici. Sachant que je ne bosserais que 6 semaines environ, ca va me bouffer une sacre parti de ce que je vais rammener chez moi. Je ne sais pas si ca vaut vraiment le coup. Et il y a aussi que je suis terrorisee a l'idee de faire quoi que ce soit toute seule. Surtout

J'en sais rien, je me tate. J'ai le temps pour me decider, de toute facon.

Je perd mes cheveux. Ca fait des poignets tous les jours et ca commence a me faire peur. En plus ca fait un an qu'ils ne poussetn plus, les salauds. J'ai vraiment envie de me faire des atebas mais je crois que ca serait la mort pour eux. Oui, mes cheveux, c'est tout ma vie, et alors? (en verite j'ai honte, mais je ne le montre pas)

En Angleterre tout se passe toujours tres bien. J'aimerais juste avoir une vie sociale. Non parce que d'accord, Max et moi on a le meme age mental, mais ca ne veut pas dire qu'il me suffit. Je vais essayer de bouger ce weekend, faire la fille sociale.

C'est marrant comme on s'habitue vite a ne plus se maquiller, aussi. C'est un truc que je devrais faire plus souvent.

Bon, il fait beau et j'ai la peau trop blanche pour resister a la tentation de sortitr pour la colorer un peu.

Ecrit par ryne, à 14:40 dans la rubrique "*-_Vue d'ici_-*".

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Mardi (24/07/07)

Je ne suis pas en sucre

Je ne suis pas en sucre.

Finalement, j'ai perdu mon temps toute seule. Costa m'a juste donne des raisons en carton pour le faire. Mais j'ai pris les decisions moi meme. Toute seule. A lui courir apres comme un vieux chien egare. Mais bordel, je suis plus que ca. Je me suis laisse bouffer jusqu'a ce que je ne sois plus moi.

Ridicule.

Je m'en fiche. Je ne suis pas une loque. Je ne suis pas un vieux debris de moi meme.

Il est temps de retrouver un peu de cette dignite qui rendait le grand pere fiere. Plus que ca. Je suis bien plus que ca. Je n'ai plus envie de cracher ma morve dans des sanglots sans but ni raison. J'ai une vie a vivre. J'ai des gens a rencontrer. Ca me fait vomir ce que je me suis laissee devenir ces derniers temps. Tous les gens que j'ai saoule avec mes histoires bidons. J'ai du la perdre quelque part, la gamine que j'etais, et bordel ce qu'elle etait plus mature que moi. Je fais juste mon cinema.

Les sentiments c'est cense rendre plus fort non? Alors pourquoi me la jouer si melo et me pourrir l'existence en jouant la pauvre victime esseulee. J'ose meme pas imagine comment j'comptais survivre avec ce genre d'attitude si cette histoire avait dure un an. Costa c'est rien du tout. non plus, c'etait rien. On a pas partager plusieurs vies ensemble. Ils n'ont pas rencontre mon grand-pere. Je ne leur ai pas montre le bois. Je ne leur ai jamais donne la main dans la rue. Je ne les ais pas laisse rentrer a l'interieur de moi et inversement. Ces histoires sont minuscules et sans consequence. C'est juste que ca fait tellement mieux de pleurer sur son sort. Ca donne l'impression d'avoir vecu quelque chose de fort.

Pathetique.

J'ai cherche la merde avec mes yeux de chiens battus. Je l'ai trouve. Fin de l'histoire. Il est hors de question que je reste une minute de plus a me lamenter. J'avais honte d'avoir le coeur vierge de tout amour vrai. Alors surement que je m'imaginais des choses, j'exagerais mes sentiments, tout ca pour me sentir vivante. J'aime Costa. Je ne renie pas ca. Mais Dine avait raison, un  amour ne compte pas pour le coeur si l'autre ne le partage pas.

Bordel, c'est beau d'etre vierge de coeur. C'est precieux. J'sais meme plus de quoi j'avais honte

a raison, si je ne sais pas abandonner, ca n'est pas parce que j'ai regarde trop de Disney et que j'ai espoir en ma happy end, c'est simplement par lachete. Parce que si j'abandonne. Si je ne le regarde plus lui, je regarde le vide devant moi et ca me fait terrifit. Alors que finalement c'est beau le vide, c'est plein d'espace a remplir.

Il etait plus que temps d'ouvrir les yeux.

Ecrit par ryne, à 13:27 dans la rubrique "*-_Vue d'ici_-*".

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Lundi (23/07/07)

( . ) Point ( . )

(...)-Ryne-(...) says:

J'ai eu du mal avec ton changement brutal de comportement

(...)-Ryne-(...) says:

T'as ete vachement la quand mon grand pere est mort et franchement j'ten remercie parce que jsavais pas ou aller ni quoi faire

(...)-Ryne-(...)- Living the dream-(...) says:

et un peu, du jour au lendemain, t'as juste arrete detre la

Costa says:

si j'etais plus la ... du jour au lendemain .. c'est que je crois avoir ete perdu ...

Costa says:

perdu entre toi qui m'a appellé et mes principes ...

(...)-Ryne-(...) says:

qu'est ce qui allait contre tes principes, finalement?

Costa says:

disons que je suis a fond dans une fille ... elle je ne sais pas ce qu'elle en pense ... du fait qu'on ne se connait pas , on se voit juste a la va vite ... juste bonjour ca va...et ce qui s'est passe entre nous je ne dit pas que je le regrette mais selon moi et pour moi ce fut un moment d'egarrement ...

Costa says:

et comme je ne veux pas etre le mec de plusieur filles...

Je suis un moment d'egarement. Il aura fallut attendre 1 mois et demi pour que les choses soient dites. Je ne sais pas vraiment ce que je ressens. Peut etre que suis soulagée que tout soit enfin terminé. Qu'il ai mit le point final contre lequel je ne peux pas me battre. Je peux enfin passer a autre chose sans avoir le sentiment d'abandonner la partie. Je suis surement heureuse qu'il n'y ait plus de question a se poser. Mais j'ai aussi le coeur lourd et qui pleure. Il s'en remettra surement. J'ai vraiment l'impression d'avoir perdu mon temps. Mes sentiments pour lui ont poussé comme des champignons dans l'environnement investé de ses non-dits dans lequel je vivais. Il aurait pu m'eviter ca, me dire la verité. Il aurait pu empecher les champignons de pousser.

(...)-Ryne-(...) says:

ca aurait ete tellement plus simple si tu avais dit ca tout de suite

Costa says:

ouais je sais mais j'aime pas faire du mal ...

Je lui en veux pour ca. J'sais pas si c'est par manque de couilles ou juste qu'il croyait bien faire. Ca n'a pas d'importance.

(...)-Ryne-(...) says:

Si ca peut te rassurer, ca n'a pas fait mal du tout.

Alors je lui mens. Pour la premiere fois. Je fais celle qui est d'accord avec lui. Celle qui pense que tout est a la bonne place. Celle qui n'a pas mal du tout. C'est juste que c'est plus simple. Je ne veux pas qu'il regrette avoir dit la verite. Je sais que mes sentiments n'auront plus d'importance bientot, peut etre meme qu'ils n'existeront plus, alors je n'veux pas les laisser tout gacher.

Je me donne surement le bon role. Mais finalement c'est aussi par facilite.

Je ne suis pas une fille bien.

Ecrit par ryne, à 18:09 dans la rubrique "*-_Vue d'ici_-*".

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Vendredi (20/07/07)

J'voudrais juste tes bras

Mon grand pere me manque.

Je le vois encore, criant sur tout le monde. Son sourire de joker quand je le taquinais gratuitement. Comme un peu fiere, que je fasse ca aussi bien que lui. Il m'a emmene a Mac Do quand j'avais 5 ans. Je m'en souviens clairement. On a mange sur la terasse. J'avais eu une petite balle de football toute mole dans mon happy meal. Il n'emmenait jamais personne nul part. Ils ont ferme le Mac Do. J'etais la petite preferee. Je lui rappellais sa mere. Quand j'ai eu mon bac, il m'a prise sur ses genoux pour me dire qu'il etait fiere. Lui qui ne donnait jamais d'affection a personne. Putain, j'vois plus les touches tellement je pleure.

Y a sa photo dans mon porte feuille. Celle de quand il avait 18 ans. Il etait beau. je la montre a tout le monde comme si c'etait mon fils. Il faut croire que j'en suis fiere. Y avait son amour qui comptait plus que tout.

J'me souviens pas de la derniere fois ou je l'ai vu. J'me souviens pas du dernier cadeau de Noel que je lui ai offert. J'me souviens de trop peu et je m'en veux. Les regrets et tout ce qui va avec. Il parait que c'est humain. Ouais , mais quand meme.

J'me rend compte qu'on ne peut pas partager sa peine. Personne ne peut vraiment comprendre. C'est un truc qui se vit tout seul. J'voudrais juste des bras. Des bras qui ne parleraient pas. Tes bras.

Je ne couperais jamais mes cheveux.

Ecrit par ryne, à 10:48 dans la rubrique "*-_Vue d'ici_-*" - Mise à jour : Vendredi 20 Juillet 2007, 17:24.

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Mercredi (18/07/07)

See you in paradise

Il y avait des bulles qui venait du jardin d'a cote. La petite voisine a dit "Goodbye bubble. See you in Paradise".

Je veux qu'on me rende mes 5 ans.

Ecrit par ryne, à 22:54 dans la rubrique "*-_Vue d'ici_-*".

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Mardi (17/07/07)

J'hiberne

Je n’arrive pas à écrire. Pane. C'est a causes de mes rêves qui n'ont pas de sens. Ou qui ont le sens que je ne veux pas qu'ils aient. A cause de ce nouveau chez moi, pour ces deux prochains mois, que je ne connais pas assez pour me permettre d'en parler. L’Angleterre. C'est a cause de qui veut toujours jouer au foot ou au criket. Qui veut me grimper dessus et que je le fasse tourner. Elever des escargots et ne pas manger son assiette. J'trouve pas le temps. Ou l'envie, je sais plus.

.On s'est donc vu jeudi soir. Tout va bien. Il y a toujours ces yeux qui voient trop. Et dans sa bouche un tas de questions. Qu'il me donne. Que je lui rend. Tout va bien. Il est celui qui compte et qui ne devrait pas. Je m'en fiche, je l'aime quand meme. On verra bien s'il tiendra ses promesses.On verra bien si je l'aimerais encore en septembre. On verra bien.

Je pense beaucoup a lui ici. A ce qu'on a partagé. Depuis mai. On a fait les choses en silence. Les non-dits sont des saletés qui m'ont rongé jusqu'a ce que je cris. Jusqu'a ce que tout sorte de moi de travers et que je lui fasse peur. Lui qui aime quand on parle doucement. Quand on ne parle pas. Je suis contente qu'il m'ai appris a rester tranquille dans une piece pendant plus de 20 minutes sans rien dire. Juste en souriant. En ecoutant de la musique. En communiquant autrement. Je lui suis tres reconnaissante de m'avoir montré que je pouvais etre autrement, sans me mentir pour autant.

Je crois que j'ai encore beaucoup a apprendre de lui. Il faut juste que j'apprenne a ne plus rien attendre. A prendre ce qu'on donne, a donner ce que j'ai. Point.

C'est tres dure.

J'ai fait mon premier vrai dessin aujourd'hui. Le premier qui soit de dedans moi. C'est une plante carnivore. Elle a des epines demesurement grandes.

Emma va venir habiter a Lille. Je suis extatique. J'ai hate d'etre en septembre.

Ici, j'hiberne. Et ca me fait du bien.

Ecrit par ryne, à 22:33 dans la rubrique "*-_Vue d'ici_-*".

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Mercredi (11/07/07)

J'irais voir la mer

            Aphone est à la maison depuis samedi. On va partir à lamer dans une heure avec et . Manzin nous rejoindra là bas. Juste pour deux petits jours. Vendredi , en début d'après midi, je m'envole pour Londres. Je vais travailler jusque mi septembre à Luton, m'occuper d'un gamin de 4 ans dans une famille qui m'a l'air plutôt déjantée.

J'ai envie.

J'ai pleins de choses a dire sur ces 5 derniers jours. Mais je n'ai pas vraiment le temps pour ça. J'ai revu . On s'est rendu nos affaires, même qu’il faisait franchement la gueule. J’étais prête à foutre mon calumet de la paix à l’eau quand il a commencé à faire des blagues et à me raconter sa vie. Je préfère que les choses se passent comme ça. Il y a ces deux centimètres qui font qu’il restera important, même s’il ne compte vraiment pas. Comprendra qui pourra. Finalement on a  été boire un verre avec et Aphone. Même qu’elle l'a mitraillé de photos. Ca s'est bien passé. Plus ou moins. On a beaucoup parlé. Surtout lui de . Je lui ai dit qu’il en était amoureux. Et il n’a pas vraiment nié. Il a un peu changé. Et c’est plutôt bizarre de le voir enfin d’un point de vue extérieur, lavé des sentiments. Pouvoir le voire vraiment, en fait. Il est heureux avec . Je crois qu'il a enfin franchis un cap. Je crois qu'il a un peu grandis même s'il reste le même grand con buté et egocentrique d'avant. Ca me rassure de le regarder sans rien ressentir d’amoureux, en me disant qu’il y a 4 mois de ça je le pleurais comme j’en pleurais un autre il y a deux semaines. Cet autre finira par disparaître juste de la même façon. Alors j’attend.

Jeudi soir je verrais . Ca fait bientôt trois semaines que je ne l’ai pas vu. Il va juste passer me rendre mon bien précieux avant que je parte. Je ne sais pas encore si je vais lui demander des explications. Je crois que c'est inutile, d'un autre côté j'ai l'impression d'en avoir besoin pour partir la tête légère. Tout ça ne rime vraiment à rien. J’aimerais dormir la nuit.

En ce moment je suis malade. Ce qui veut dire que j’ai une dose de stresse trop importante qui me coule dans les veines. J'ai beau chercher je ne sais pas d'ou ça me vient. J'ai l'impression d'être relativement heureuse quand on considère les évènements de ces derniers temps. Je crois que peut être, mon esprit rejette tout son mal être sur mon corps, et que je ne suis même pas au courant. Le salaud.

J'ai envie de voir la mer la nuit. D'y courir comme la dernière fois. La dernière fois que je me suis sentie en vie.

Ecrit par ryne, à 09:12 dans la rubrique "*-_Vue d'ici_-*".

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Jeudi (28/06/07)

Je préfère les coquelicots

            J’ai dit à une fois que je ne savais pas mentir. C’est faux. C’est juste que je ne sais pas lui mentir à lui. Je veux dire pour de vrai. On embellit toujours, au début, moyennement, complètement, j’en sais rien. Ou on ne dit pas tout. Mais je n’ai jamais su lui dire n’importe quoi sur moi. C’est à cause de ses yeux qui sont trop clairs. Même quand il fait noir, sa pupille est minuscule et ça te regarde en plein dedans. En plein dans mes pupilles de chat, énormes, qui deviennent toutes transparentes et désarmées. Alors on dit la première chose qui nous vient. Et toujours, c’est la vérité.

Je n’ai jamais détesté . Même aujourd’hui. J’y arrive pas. Elle m’exaspère beaucoup. Je me suis souvent moquée de son manque de tact quand elle venait chercher des informations sur Costa et moi, mais finalement je trouvais surtout ça mignon, parce qu’elle aimait fort et que ça la rendait maladroite. Parfois, je la frapperais bien. Mais je n’arrive pas à la détester.

On me prend toujours pour un glaçon. Et souvent c’est ce que je suis. Mais ça m’arrive d’avoir envie de donner de la chaleur aussi. , j’adore lui donner des câlins. Parce que parfois je sens quelle a plus froid que moi. Faut que je la réchauffe.

Hier je me demandais qui j’étais. Je me rend compte que ça dépend des gens. J’ai une grosse voix avec mes parents. J’ai un rire strident avec mes femelles. J’ai une petite voix avec Costa. Je suis muette, même, parfois. Yen a une constante. Comme une personnalité de base, prédominante, qui reste là presque en permanence. Et puis quelqu’un va entrer dans ma vie, se mélanger à moi, et pouf, y a une autre personnalité cachée qui va se pointer. C’est un peu comme des  aimants. L’autre arrive avec les siens placés d’une certaine façon et ça va attirer mes aimants à moi, mais selon la combinaison de l’autre. Alors ça sera un nouveau moi. Avec des trucs que je connais et d’autre non. Ca surprend. Y a des fois où j’aime pas ça et je m’en vais. Mais y a des fois où je laisse faire parce que j’adore ce nouveau moi, je trouve qu’il mérite bien de sortir un peu et que presque j’en serais fière. J’arrive à m’aimer, grâce à ce que l’autre fait sortir de moi. Et si l’autre s’en va ? Je meurs. Enfin cette part là, que j’aime. Elle meurt.

Je me demandais aussi où est le bon des gens ? Pourquoi on le voit qui brille au début, même que ça fait mal aux yeux, et puis ça s’en va. Juste parce qu’ils ont décidé d’être con, pour changer. Ou juste pour briller ailleurs, j’en sais rien. Et moi en gamine insatiable, j’voudrais que les gens soit constant. Qu’il brille toujours pareil et au même endroit. Parce qu’on a beau dire qu’il faut évoluer et marcher droit. Moi j’préfère tourner en rond autour d’un truc immuable. Y a de toute façon trop de choses à voir sur une seule personne. Trop de recoins inavoués, inexplorables. Y a pas assez de temps pour tout savoir d’une personne qui serait toujours la même. Alors si en plus elle se met à changer…

J’ai fait des erreurs. Beaucoup. Mais je crois que ça ne compte plus. Les erreurs, si on les laisse nous dire qui ont est, elle nous diront surtout qui on sera, et on avance plus, on reste là à pleurnicher. A se demander pourquoi j’ai fait ça ? Mais qu’est ce qui m’a pris ? Les choses arrivent souvent pour une raison. J’en ai marre d’être désolée. J’ai tué personne. J’ai pas été un ange, mais qui l’a été, en vrai ? J’ai décidé que c’était l’heure. L’heure d’être fière de soi. Pour le reste je veux dire. Parce qu’il n’y a pas que les erreurs, et je plains ceux qui ne voient qu’elles. J’ai fait de belles choses, aussi.

J’ai voulu aimer des gens qui n’ont pas voulu se laisser faire. Ca m’a fait mal. Et je m’en suis remise. Je m’en remet toujours parce que je crois que je suis forte. Même si je me plains souvent. Au final, je me relève.

Je sais que je ne sais pas aimer normalement, dans la longueur. Moi je fais ça dans les zigzag et puis ça dépend des gens. J’aime pas aimer avec des mots. Les mots c’est que pour les romans, que pour faire rêver. C’est pas pour la vie en vrai. En vrai, c’est les yeux qui parlent.

Et puis moi, je préfère les coquelicots.

Ecrit par ryne, à 16:36 dans la rubrique "*-_Vue d'ici_-*".

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Mercredi (27/06/07)

Seven things

Pour Dine et Malabar

Seven things about me

J’ai été follement amoureuse de Léonardo Dicaprio comme pleins de filles de ma génération. Sauf que j’ai poussé le vice jusqu’à lui écrire une lettre de fan. Mais comme j’avais 10 ans et que je ne parlais pas anglais, juste écrit « I love you » sur deux copies doubles. Et même que mon frère l’a trouvé et s’est bien marré pendant 107 ans et demi, du coup je l’ai même jamais envoyé (Désolée Léo, je sais que tu l’attends toujours désespérément). Titanic reste le seul film qui me remonte le moral quand je suis triste.

J’ai été l’auteur de deux fake blog qui ont plutôt bien marché à leur époque.

J’adore rester nue dans mon lit après une douche.

J’ai énormément de mal à tenir un objectif sur la longueur. Je ne finis jamais ce qui me demande plus de deux jours de mon temps et de mon énergie. C’est plus une peur de l’échec qu’une incapacité d’achèvement.

Je déteste mes jambes. Je passe mon temps à envier celles des autres. Je suis persuadé que c’est la raison qui m’empêche de me sentir femme (et sûrement aussi mon humour cru d’homme, ma voix d’homme et mes grands gestes, mais tout ça c’est secondaire)

J’ai pensé à ma partie de jambes en l’air de la veille pendant l’enterrement de mon grand père et j’en ai extrêmement honte.

Quand je mens, peu importe la grosseur du mensonge, je m’en sors toujours bien (et croyais moi j’en ai fait de très gros). J’espère secrètement, qu’un jour un de mes mensonges tournera mal pour me faire passer l’envie d’en faire de nouveaux. J’ai peur de ne jamais m’arrêter et par conséquent, de ne jamais être une bonne personne.

Ecrit par ryne, à 12:43 dans la rubrique "*-_Vue d'ici_-*".

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Lundi (25/06/07)

I feel like a popcorn

Il y a eu toutes ces choses. Qui se sont passées. Et repassées. Et l'incapacité de les écrire. De trouver les mots. L'angoisse de les rendre plus réelles qu'elles ne l'étaient déjà. J'ai eu très peur d'écrire, pendant tout ce temps.

Et puis j'en suis là, à vouloir que tout soit derrière moi une bonne fois pour toute. Tirer un trait et recommencer ailleurs.

Il faut que je résume un peu, mettre tout ça en place. m'a quitté le 26 mai au matin. Avec des larmes dans ses yeux comme s'il était celui qui avait mal. Ses raisons étaient bizarres. Je ne lui en ai pas voulu. On a continué de se voir. Comme avant, mais sans s'embrasser. Ca me faisait du mal, un peu, mais l'avoir à moitié c'était déjà beaucoup. Et puis il se livrait bien plus. J’avais l’impression d’y avoir gagné quelque chose. Et puis je suis partie à Nice le 8 juin, chez parce que j'avais besoin de me retrouver après tout ça. Partir loin de toute cette ambiguïté pour me faire définitivement à l'idée qu'il n'y aurait plus rien entre lui et moi. Et puis Caille, et tout ce que ça implique. Ca s'est bien passé avec elle. Je suis fière de ce qu'elle est, de ce qu'elle a. J'ai confiance en ce qu'elle deviendra. Le 13, j'ai rejoint sur Lyon après avoir fait un arrêt de30 minute à Marseille où j’ai vu Dine et où je me suis trompée de train. La première fois que je voyais Bourbinours. Ca m'a fait bizarre, c'est une toute petite chose.

Mon père m'a téléphoné le soir même pour m'annoncer le décès de mon grand-père. Comme si les choses arrivaient toujours quand on ne les attend plus. Il y a les gens qui s'en vont. Qui laisse une grosse trace de leur patte sur le cœur des autres. Ou pas. Il y a cet amour là. Celui que les gens disent plus fort que la mort. Les gens sont cons. Bien sur on aime toujours. Bien sur on y pense et on fait vivre l'autre à l'intérieur de nous. Mais l’amour de l'autre qui n'est plus, il est où? Mon grand-père était la seule personne de ma famille qui n'aimait pas les gens simplement parce qu'il existait quelques ressemblances entre son ADN et le leur. Il détestait beaucoup. Il criait. Il faisait du mal. S’il m’aimait, c’est parce que j’étais moi. Parce que j'étais le genre de personne qu'il avait envie d'emmener à Mc Do, et que ça le faisait sourire de me regarder crier comme lui. Descendance achevée.

Il est le seul, à m'avoir aimé comme ça.

Mes parents m'aiment, je le sais, mais parce que je suis leur fille. Le genre d'amour qu'on ne choisit pas. Qui nous tombe sur la gueule un 5 mai 1987 et qui nous suivra sûrement jusqu'a la fin. Je sais que ça n'est pas juste, mais je trouve que cet amour là a moins de valeur. Pas parce qu'il ne compte pas, mais parce qu'on ne la pas choisit, parce qu'il est au-dessus de toute raison. Il est, c'est tout. Quand mon grand-père est parti, j'ai perdu la seule personne qui m'ai aimé vraiment, choisit pour ce que j'étais. Point.

Boubinours a su être là. Le sien était parti deux mois avant. Elle savait. Je suis donc repartie le lendemain. J'avais peur de rentrer chez moi. Je n'avais aucune idée de ce que je pouvais attendre. Comment serait mon père. Ma grand-mère. J'ai appelé Costa. Je n'ai pas voulu lui dire pourquoi, mais je lui ai demandé si on pouvait se voir. Il a dit qu'il viendrait me chercher à la gare. Et j'ai dormit chez lui. Je lui ai tout dit, il a sur être là. Comme un ami. Sauf qu'il a fallu que 5h du matin arrive et que ses mains me touchent comme elles n'auraient pas du. Je ne l'attendais plus. Je m'étais faite à l'idée qu'il n'y aurait plus rien. Comme si les choses arrivaient toujours quand on ne les attend plus.

Je suis rentrée chez moi. J'ai pleuré un peu en silence autour d'une casserole d’eau chaude en croisant le regard de mon père. Il était comme avant, sauf qu'il parlait de cercueil et de formalités du même genre. Le lendemain, je suis allée le voir à la morgue. Tout le monde me disait qu'il était beau. Qu'ils avaient fait du bon boulot. Moi j'ai trouvé qu'il avait juste l'air mort. Pas du tout en train de dormir comme ils l'avaient tous dit. J'ai cette image dans la tête. Nette.

Vendredi 15, je suis sortie au Sand malgré les circonstances. J’ai fait celle qui allait bien, même que c'était un peu le cas. Costa était là et il m’a dit bonjour et il s’est sauvé comme il le fait toujours quand ses potes sont là. Je m'y suis faite, je ne dis rien. Je suis quand même confuse, mais c'est une habitude. Et puis vers 3h du matin, complètement bourrée, je craque complètement.  Je pleure, j’ai d mal à respirer. Sans trop savoir la raison précise. C'est mon  grand-père. C'est Costa. C'est . C'est l'alcool. C'est ma vie qui fait n'importe quoi.

Costa est venu me voir, on s'est engueulé. Enfin vaguement. J'ai surtout crié, j'ai dit des choses ridicules que je ne pensais pas. Je lui ai demandé des comptes alors qu'il ne m'en doit pas. Je lui reprochais de ne pas se soucier de moi alors qu’il avait été là. Je crois que je l'ai perdu ce soir là. J’aurais voulu qu’il se rende compte que ça n’était pas a cause de lui. J’étais juste triste comme je ne l’avais jamais été. J’ai juste réagis comme j’ai pu. Le dimanche, je suis allée dormir chez lui. Tout s’est bien passé. Mais il était un peu ailleurs, c'était comme si je devais me forcer à tendre le bras pour l'atteindre. Lundi, c'était l'enterrement. Voir des gens qu'on ne connaît plus. Se sentir vide. S'en vouloir de penser a des choses auxquelles on ne devrait pas penser. Pleurer. Et puis rire avec mon frère ,ma cousine, et son copain. Exilés à 4 dans la cuisine de ma grand-mère. On aime pas trop cette famille. D'abord parce qu'ils m'appellent  et qu'ils appellent ma cousine . Ensuite parce qu'ils disent "sincères condoléances" comme d'autres disent bonjour et qu'ils ne nous regardent même pas dans les yeux. J'aime pas les gens. J'aime pas, j'aime pas, j'aime pas.

Le soir même, Emma et Dine me demande une dernière fois si je peux pas venir à la rencontre joueb à Paris. Mon père dit oui. Je prends le train de 19h. Je me perds dans le RER (ça n'étonnera personne). Emma se perd  cause de moi. Je retrouve Dine et les autres à Châtelet. Je ne retiens pas les prénoms (a part celui de Songe, mais je le connais déjà). On m'asseoie à côté de Manzin qui s'introduit d'un jeu de mots débile qui me fait réaliser que lui, je vais bien l'aimer, même si je nele lis jamais. Je raconte ma vie à passionnée-par-les-rêves. On s'en va. On retrouve des potes d'Emma devant le panthéon. Je les aime bien. Ils sont vraiment sympas et ne nous laissent pas entre nous sous prétexte qu'on ne fait pas partie de la bande. On dort chez Th. Au réveil, on meurt de chaud. Je parle un peu avec Emma. J’aime bien sa petite voix. Elle est douce quand elle parle. Ca contraste avec ma voix d’homme. J’aime les gens qui ne sont pas comme moi. Et puis, après avoir oublié mon pull chez Th, on prends le bus le plus bondé de Paris pour retourner chez elle. Le reste de la journée se passe. J'attends des nouvelles de Costa, on devait aller à la mer le lendemain ensemble, et j’ai besoin de savoir si je dois prendre mon train ou non. On retourne chez ses potes. Je les aime bien, tous, mêmes s'ils auraient pu s'appeler Pépin... 23h55, j'appelle Costa péniblement (il me reste un fond de fierté, malgré tout). Il me dit ok pour demain. J'ai l'impression qu'il se force. Je sens que ça n'est pas qu'une impression.

Je suis ivre, on rentre chez Emma. Je manque de tuer son lapin, laissant la trace de mon arrière train sur sa cage. Je manque de rater mon train, aussi, le lendemain matin. Costa vient me chercher en retard. Il grille un stop et se prend une amende de 90 euros. La distance est encore pire que dimanche. Mais je suis à la mer et je suis bien. On passe la journée là bas. Il me raconte des choses que je ne savais pas. Je lui demande le secret qu'il me doit de mon anniversaire. Il me dit qu'il n'en a pas. Il me dit qu'il n'est pas intéressant et qu’il le pense vraiment. On marche un peu vers les dunes. Denise m'appelle des Etats Unis. Elle a appris pour mon grand-père. Elle me dit qu'elle viendra peut être fin juillet. Elle me parle de ses tatouages. On rentre.

J'ai envie d'un Mc Do. On va le manger chez moi. Il voit ma mère, mon père, ma grand-mère. Il fait le petit homme poli avec un timide bonjour de gamin de 10 ans. Je trouve ça mignon. Il s'en va. Je suis contente. La distance s'est réduite au fil des heures. Mais je sais qu'il ne reviendra pas. Cette fois c'est la fin.

est arrivé de Rouen jeudi. Elle est heureuse avec son homme. Je suis vraiment contente pour elle. Ses histoires et ses textos niais me fond sourire. Comme Titanic. On va à la fête de la musique sur Lille. On rejoint et . et arrive aussi. On va tous boire un verre aux trois brasseurs. arrive avec des gens et une poussette. Elle me parle comme si j'étais sa meilleure amie. et elle c'est finit. Mais ça reprendra un jour ou l'autre. Il y a des gens comme ça, qui se retrouveront toujours. Nala et Costa sont comme ça. On va jusqu’au bar A en semant des gens sur la route. Une fois là bas il ne reste que Soubrette, Kournikova, Mélie et Jefferson. De loin, je vois Costa arriver avec Nala et les autres. J'ai lu de la peur dans son regard. Il a dit bonjour a tout le monde d'un signe de main pour éviter de croiser mon regard. Je me sens tout à fait vide et pitoyable. Il s'en va. J'efface son numéro de mon potable. Le arrive. aussi, on passe une bonne soirée. Je suis heureuse que Soubrette soit là. On bouge, on danse, je souris. On dort chez le pianiste. On passe la journée à glander devant la télé. Florence Foresti raconte mon histoire dans son sketch. Même le prénom  de Costa est le même.

Soubrette s'en va le samedi.

Kournikova m'a proposé d'aller manger chez elle. sera là avec son homme. Axel aussi. En ce moment, on se voit beaucoup, avec Nath. J'adore cette fille. C'est une des seules bonnes personnes que je connaisse. Je voudrais la garder. (et il faut encore que je lui donne son cadeau d'anniversaire datant d'il y a deux mois qui traîne chez moi depuis trop longtemps). On st allé au feu de la St Jean. Mais le feu en question était déjà presque éteint quand on est arrivé alors on a préféré migrer plus loin pour un concert de vieux rock. C'était franchement sympa. Voir ces vieux barbus bidoneux jouer tous ces classiques avec une maîtrise franchement impeccable.

Et puis on est allée au Sand hier avec les filles, sans avoir rien bu. Jefferson et Tom était là aussi.  Je ne veux plus  aller au Sand aussi souvent qu'avant. Trop de souvenirs douteux. Trop de gens que je veux éviter. Trop de Costa. Je me suis amusée. Il y avait un monde fou. J'ai bien rigolé avec et . Je croyais que Costa n'était pas venu avant de me rendre compte qu'il était là, et donc qu'il était passé passer par la piste plutôt que par dehors pour que je ne le vois pas (ou bien je me donne trop d'importance et qu'il la fait seulement pour ne pas montrer son jogging immonde a tout le monde) (ouais, la première option me parait quand même plus probable). Je l'ai quand même croisé au bar et je l'ai fixé. Quand il a été obligé de croiser mon regard il a sourit et il est parti. Je ne sais pas ce que j'ai fait pour mériter ce genre de réaction. Comme si j’avais la peste.

Je me dis que peut être il est retourné avec Nala, et qu'il n'ose pas me le dire. Qu'il a honte. Ca expliquerait la peur dans son regard. J'en sais rien. Je veux l'oublier. Je ne veux même plus comprendre. C'est trop tordu. Le rôle qu’il me fait jouer, ça n’est pas la fille que je suis. Je ne suis pas faible. Je ne suis pas un jouet. Je ne suis pas une victime. Je sis la fille à la Senic. J’ai cru être celle à la caravane pendant longtemps. J’aurais voulu l’être. Mais non, je suis la fille à la Senic. Celle qui veut de la stabilité. Celle qui veut que les choses soient simple et que les choses soient dites. Je l’aime. Mais je ne lui courrais plus après.

m'a parlé de son histoire avec . La même que Costa et moi, sauf qu'elle en est au début. En même temps, je me souviens de Jésus qui me disait, en essayant de me rassurer, qu'il marchait exactement comme Costa, sentimentalement parlant, et que je ne devais pas m'en faire. Qu'il tenait à moi mais qu'il y avait ses potes et plus loin sa copine. Alors j'ai dit ce que je pouvais à Heroine, pour qu'elle ne merde pas, pour que tout se passe bien pour elle. Si elle veut que ça marche, elle doit juste le rendre heureux quand il se voit, et ne rien demander de plus. Il ne faut pas qu’elle hésite à lui proposer de le voir, juste parce que lui ne le fait pas. Il sera content de la voir. Même si c'est dur, même si elle se pose des questions. Si elle est assez patiente, il finira par lui dire ce qu'elle a envie d'entendre et ça sera beau, et ça vaudra beaucoup, parce qu'ils ne le font jamais, ces hommes là. S'ouvrir pour de vrai. Tomber amoureux. Elle m'a dit que j'avais raison, qu'elle ferrait comme j'ai dit. J'espère que tout se passera bien pour elle.

Moi, je me réveille d'un cauchemar où Costa me dit que Nala a su être là pour lui quand moi j'étais ailleurs et que les choses ont changé entre eux et que ça ne me regarde pas. Je me réveille d'un rêve ou il la prend dans ses bras en me parlant de banalités, comme si tout était normal. Je me réveille en me disant que même dormir ça ne me fait plus envie.

Heureusement, tout ça me passera. Tout ça sera derrière moi, bientôt. Et puis ma cousine va avoir un deuxième bébé. Et ça c'est beau, c'est un vrai bonheur. J'aurais voulu que mon grand-père le sache. J'aurais voulu beaucoup de choses.

Ecrit par ryne, à 19:07 dans la rubrique "*-_Vue d'ici_-*" - Mise à jour : Lundi 25 Juin 2007, 20:17.

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