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Allons-y pour un peu de niaiserie!

Mardi, sommes allés faire un test de dépistage avec l'homme pour faire genre on est des jeunes dans le vent qui prennent leur précaution etc. Même qu'il a peur des aiguilles et que c'est à mourir de rire quand on fait 1m84 et demi. Une fois chez lui j'ai décidé de lui dire que je voulais que notre nous évolue d'abord sur un plan psychologique. Qu'on essaye de voir si c'est vraiment le sexe qui complique tout chez les autres, ou si ça serait pas plutôt les sentiments. Il m'a regardé avec ce petit sourire et m'a dit que c'était génial parce que ça rejoignait parfaitement sa façon de penser, il a dit « Vas-y, chiche qu’on leur prouve ! ». Finalement, on aspire peut être à la même chose. Non mais combien de mec sont contents quand on leur annonce une période d'abstinence?

Alors après, comme si je lui avais fait le plus grand des bonheurs, il a commencé à s'ouvrir complètement. Me montrer plein de trucs rien qu'à lui, me faire jouer à soul calibur (même que j'ai gagné 2 fois sur 30 et que j'ai trop la classe!), sortir ses bouquins de japonais pour trouver quoi m'écrire sur le dos, m'initier à ses mangas. Il me reproche d'habitude de trop lui montrer de mon monde tout de suite, il dit que plus tard je n'aurais plus rien à lui montrer. Et là c'est lui. Même que c'est la première fois qu'il me regarde partir au métro sans jamais me quitter des yeux. Moi je ne le regarde pas, mais avec un peu de chance il a vu comme il me fait sourire.

Artémis et moi sommes de plus en plus proche. Faut dire qu'on se ressemble beaucoup. Plus qu'avec les trois autres. Et on est tout le temps ensemble vu qu’on a les mêmes heures. Elle me parle de son Derek, de toutes ces questions qu'il se pose, de ses propositions d'engagement auxquelles il pense peut être trop. J'aime qu'elle se confit.

Hier, après les cours je suis rentrée chez moi par le billet d’un bus dans lequel il y avait un grand psychopathe de la mort qui tue qui m’a fait peur pour tout la vie au moins avec ses propositions indécentes « je veux te prendre a 4 pattes dans les toilettes » etc… Mes parents venaient de rentrer tout bronzées de leur semaine de vacance (finit la liberté…) Z ‘ont même ramené un t shirt pour l’homme. J’ai peur qu’ils l’aiment plus que moi. Dans la tête de ma mère ça doit déjà être une histoire de robe blanche et de couleurs de bouquet.

Puis, suis allée chez l’homme. Il était câlin comme jamais, je sais pas bien si c'était à cause de sa gueule de bois ou si ma discussion du mardi avait été un déclique pour lui. Et puis il a pausé le film et à commencer à parler de ce qu'il comptait faire. De cet entretient qui décidera si oui ou non il partira. De ce qu'il fera s'il ne part pas. De toutes les choses qui rendraient aujourd'hui son départ plus difficile. J'avais du mal à le regarder dans les yeux. J'étais un peu comme piégée entre l'envie de lui dire comme il avait de la chance de savoir où il voulait aller, ces projets, cet avenir que je ne suis pas capable d'imaginer pour moi. De l'autre côté, son départ ne me sortait pas de la tête, et je n'arrivais pas à parler. Quand il m'a demandé ce que je pensais de tout ça, je n'ai rien su dire. J'aurais du l'encourager, j'aurais du lui donner l'avis dont il avait peut être besoin. Je m'en veux tellement d'avoir fermé ma gueule que je vais sûrement l'ouvrir trop grande aujourd'hui.

C'est juste que dès que j'ouvre la bouche, j'ai l'impression que tous mes sentiments vont en déborder sans que je ne contrôle rien, et qu'il aura tout, et que ça sera trop tard pour tout effacer.

Je suis partie de chez lui vers 22h30 pour rejoindre Emilie chez elle. Je lui avais promit de l'accompagner à une soirée étudiante organisée par notre BDE. Très franchement, c'est le genre de soirées que j'évite tout le temps, mais en ce moment elle va pas fort, et que merde, j'aime mon rôle de grande sœur des riches de cœur. On débarque là bas avec une amie à elle. Yavait pas grand monde alors on se paye un verre. Des potes à elles du BDE arrivent, on a passé toute la soirée avec eux. Mes pieds me font déjà mal.  Vu que je m'habille comme un sac, l'américaine m'a prêté ses pompes vernis trop moches pour que je ne me fasse pas jeter à l'entrée de la boîte (depuis quand le vernis ça fait classe?). On va danser sur de la musique de merde sur une piste enfumée d'un truc à l'odeur douteuse. On se moque de tout le monde et tout le monde se moque de nous. Je crois que je suis la seule hystérique à gueuler quand on me pousse sans dire pardon, ou quand on me caresse le dos pour le dire. Ici, c'est un extrême ou l'autre. Je me rends compte que ça ne se passerait pas comme ça au Sand, les gens sont polis là bas, même s'il ressemble à des déchets nucléaires. Ca en dit long sur les gosses de riches. Ce que je déteste ce genre d’ambiance

Mais j'aime mon Emilie et il est hors de question que je passe une mauvaise soirée devant ses yeux, alors on se marre à 5 et c'est déjà pas mal. Vers 3h on décide de lever le camp, on quémande une conduite à un des deux types qui a passé la soirée avec nous, a parement c'est pas possible, faudrait rentrer plus tard et nian nian nian (bordel, Emilie habite à 10minutes en voiture, ça le tuerait de rendre service ?!) Du coup on rentre à pied, on bavasse. Je rapporte tout à l'homme et je m'excuse parce que je trouve ça niais et que je devrais pas imposer ça à Emilie, elle me dit que c'est normal que je suis chiante à m'excuser. Et puis elle me dit "Tu y tiens à ton amoureux hein?". "amoureux" me résonne à l'interieur. J'essaie de ne pas associer ce mot au mot "départ". 1h et deux clémentines plus tard, on ronfle dans son lit.

Après les cours, je vais finir ma nuit chez l'homme. Lui raconter ma soirée au creux de l'oreille. L'écouter me dire comment ça s'est passé avec son père. Et m'excuser. M'excuser pour tous ses freins que je mets entre nous, tous ces trucs qui ne servent à rien. Après tout, je suis celle qui a conseillé à Dine de ne pas lâcher un mec avec écrit "peut être" en gros sur le front. Je ne lâcherais pas le mien. Ca ne serait pas honnête. Alors allons-y pour un peu de niaiserie!;)

Ecrit par ryne, le Vendredi 9 Février 2007, 11:31 dans la rubrique "*-_Vue d'ici_-*".

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Commentaires

meeooow

meeooow

10-02-07 à 17:07

oh yeah ^^
J'adore te lire bisous


MangakaDine

MangakaDine

12-02-07 à 11:18

Toute façon, les psychopathes, t'en connais un rayon. Y'a que toi pour te faire aborder par tous les dégénérés du coin, je sais pas, ça doit être une réaction chimique, ou une composante de ton adn qui leur fait soudainement se sentir très confiant dans leur instabilité mentale, au point d'exacerber leurs fantasmes les plus refoulés en ta présence.
Tu es leur fantasme.
(réjouissant, non?)

Ton homme est un type bien. Et heureusement que les petits cacas nerveux du début de sont vite fait expulser de la tuyauterie water-closetienne, vous n'en n'êtes plus à ça, tant mieux. Ryne, ça me fait plaisir que ça t'arrive. Et puis, les freins, personne ne roule la pédale appuyée dessus en permanence. C'est sur, ça évite les accidents mais soyons réalistes. Ca ne sauve pas vraiment grand monde. C'est con d'avoir frainé tout ce temps pour qu'au final, il arrive pareil que si on avait juste roulé. M'enfin c'est pas très clair.
Se lacher, ça ne sauve pas l'inévitable, mais ça permet de profiter du sursit qu'il reste pour se créer de jolis souvenirs d'une vie qu'on aimerait avoir. Sauf qu'on l'a. Toujours aussi peu clair, désolée.

M'en fout.

Et puis le "peut-etre" je me demande ce qu'il est, aujourd'hui. Je suis peut-etre trop collée à son front pour le voir, justement. Va savoir...

Bisous poulette.


Re:

ryne

ryne

12-02-07 à 20:20

Même que t'es pas obligée de me croire mais ton commentaire, j'y ai tout comprit. C'était comme l"entre-les-lignes de mon cerveau.

Un "peut être" faut pas le regarder de trop près non plus tu sais, premièremet parce qu'on est moins jolie quand on bigle, mais surtout parce que ça nous en donne une vision deformée parfois. Encore que pour ces choses là je te fais confiance, tu sais faire la part des choses.

Mais je crois bien, ma Dine, que nous sommes heureuses...


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