° ¤ ChEz RyNe ¤ °

Ce quelque chose

Il a ce quelque chose. Je n’sais pas dire ce que c’est, exactement. Sûrement quelque chose dans son regard, et ce sourire qui va avec. Costa . Cette façon de poser ses mains sur moi parfaitement où elles sont attendues. Il me fait du bien. C’est peut être à court terme. A vrai dire ça ne compte pas. C’est comme s’il rentrait parfaitement dans le manque qu’il y a en moi. Personne n’a su s’allonger là avant lui. Alors il n’y a plus de barrière. Il y a tous ces sourires qui se baladent de sa bouche à la mienne. Je me sens bien.

On a passé 24h allongé sur son futon, affalée l’un sur l’autre comme si on jouait à twister, à regarder la saison 7 de this 70’s show en mangeant des tartines au nutella. Comme deux cons qui n’ont pas de vie. Avec ses mains partout sur moi. Avec mes cheveux, qui se baladent et qui se perdent. Y a ce côté « petit nuage ». Parce qu’on ne fait presque rien d‘autre que d’être ensemble. Et que ça me rend heureuse.

Je ne sais toujours pas bien si ce qu’il y a entre nous va quelque part, à ses yeux. C’est le genre silencieux. Et je n’ai pas envie de forcer ses mots. Simplement parce que je n’ai pas besoin de réponses. Pour la première fois, j’ai envie que les choses viennent simplement à moi, de ne pas les attendre, ni les imaginer. J’ai envie de me laisser surprendre. Je sais même que je me laisserais sourire du peu que j’ai eu de lui, si tout s’arrêtait demain.

Hier, en allant chez lui, j’ai du m’arrêter au même arrêt que celui pour aller chez L'Homme . En montant l’escalator, mon cœur s’est serré. Je sais bien que je ne dois rien y voire de très grave. Je ne l’aime plus. Je n’ai même plus de sentiments pour lui. Mais L’Homme, ça a été le premier Boom depuis Pêche , il y a bientôt trois ans. Il était arrivé comme un espoir que peut être, j’avais encore un cœur. Alors monter ces marches en feraille me fera toujours cet effet là, même si ça n’a pas de sens. C’est mon cœur qui se sert, parce qu’il est né ici. Ca n’est pas moi.

Costa est venu me chercher à l’arrête de bus avec sa veste verte. Une fois chez lui, on a parlé violoncelle. Il m’a demandé de l’aider à déchiffrer sa partition. Pour les rythmes. Je lui dis que j’espère qu’il n’a rien dit à Nala . Il me répond « Si. C’est un problème? ». Je lui dis que j’ai juste un peu peur qu’elle s’en mêle de trop près, que ça fasse des histoires. Il me dit « Pour moi, ma copine et mes potes, c’est deux choses différentes ». Comme pour me dire qu’il n’y aurait pas d’histoires. J’ai surtout eu l’impression qu’il rendait les choses officielles. Je me suis sentie plus importante. De toute façon, ses potes, je les connais, alors il va avoir un peu de mal à dissocier les deux.

Il y a ce coffret de Chaplin que je veux lui voler et ses cheveux qui font n’importe quoi. Il écrit en italique et plit ses tartines en deux. Je suis rentrée chez moi avec des cernes de trois kilomètre et demi et l’envie de le revoir bientôt. Pas avant la semaine prochaine, il doit encore bosser son partiel de lundi. Mes parents partent en vacances. Je sens que le petit nuage va se déplacer jusque chez moi.

Je vais bien.

Ecrit par ryne, le Vendredi 18 Mai 2007, 00:05 dans la rubrique "*-_Vue d'ici_-*".

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