° ¤ ChEz RyNe ¤ °

En eaux troubles

La soirée chez le pianiste pour son anniversaire et celui de Mélie était franchement sympa. Ca faisait longtemps que je n’avais pas fait un de ces « squate » où les gens finissent par dormir sur le tapis plein de poils de chien. Ou les bouteilles vides recouvrent la presque totalité du salon. Ou tout le monde se connaît bien. Cette maison est immense. Il y avait des gens partout en train de parler musique. Des guitares dans le jardin, des jumbays dans la cuisine et le piano dans le salon. Le son global était plutôt sympa et on arrivait même à s’entendre parler.

Kournikova a bu comme un troue suivit de près par l’américaine qui ne cessait de répéter « Pfff, I shaved my legs for nothing » vu que le pianiste a maintenant une copine. Tous les habitués du Sand étaient là. C’était assez surnaturel. J’ai parlé à deux trois têtes qui me faisaient envie depuis longtemps. J’ai eu de bonnes surprises. L’homme n’était pas là. Il travaille. D’ailleurs je lui ai envoyé un message différé sur le net (vu que Mr fait l’homme occupé en passant sa vie en hors ligne, il en devient inaccessible) pour lui dire que mon frère l’invitait à son anniversaire (le 20). Une façon peut être de fumer ce calumet de la paix une bonne fois pour toute. Pas de réponse…

Costa était là et me yeux le regardaient comme un bijou précieu. Ce mec est affreusement beau. Mais Nala est toujours à côté de lui, comme pour empêcher les prédatrices, même les plus audacieuses, de s’approcher de lui. Leur relation est assez spéciale. Pour ce que j’en ai vu, on dirait de l’amour platonique. Ils se disent meilleurs amis, et c’est sûrement le cas, mais je trouve que cette relation a quelque chose de plus. Trop exclusive pour n’être qu’amicale. Et finalement quand j’y pense je crois qu’ils ont trouvé la recette magique. Comment avoir une relation saine, en quelque sorte. Ca me fait envie, je crois.

A part ça, il y a Kournikova qui a vomit une substance noire dans l’évier et l’a bouché. L’américaine qui s’est quand même tapé le pianiste deux fois en criant tellement fort qu’elle a du réveiller Ondine qui cuvait déjà depuis minuit dans la chambre d’à côté (et pourtant le sommeil d’une cuveuse, c’est solide). Il y a Costa qui m’a dessiné un pendu sur mon avant-bras gauche (ahhh j’me laverais plus). Il y a moi qui gueulait sur le pianiste et l’américaine pour n’avoir pas dénier ouvrir la porte quand Kournikova avait besoin de son sac avec ses clefs de voiture. Il y a Axel qui m’a fait super peur en essayant de me violer à l’étage (y en a qui, bourrés, pensent qu’une fille qui dit non veut dire oui…). Il y a le sosie de Michael Youn qui se faisait des lignes de coke dans la cuisine. Il y a un inconnu qui m’a raconté comment sa copine est morte dans un accident de scooter il y a 4 ans. Il y a moi qui fasait rire Mélie à force de remballer tous les mecs qui m’adressaient la parole (je ne suis pas gentille…). Il y a le gâteau de Kournikova qu’on a mangé à 4. Il y a ce type qui m’a prit pour sa poupée gonflable en allant se coucher et qui est rentré chez lui quand je lui ai dit que je n’étais pas en latex. Il y a ma bouche de la semaine dernière qui est venu écouter de la musique avec moi. Il y a eu les croissants au réveil (n.b : Se souvenir que dormir sur un sommier, c’est pas bon pour le dos). Il y a Kournikova, le sourire aux lèvres, qui me dit qu’elle a trouvé un homme (qui se prend pour la réincarnation de Buddah, mais un homme quand même).

Samedi, j’ai passé ma journée à somnoler sur un matelas dans mon jardin en écoutant des chansons qui sentent le soleil comme « Somewhere over the rainbow » et Nouvelle Vague. J’ai prit ma douche et j’ai rejoint Kournikova chez elle. On est allé sur Lille pour se faire un resto à 15 toujours pour leurs anniversaires. C’était sympa même si le service était long et qu’on devait crier pour s’entendre. Le pianiste et moi on a retrouvé un peu de ce qu’on avait au début. On a pu discuter sans que je finisse par crier. Là, ya Mélie qui a commencé à parler de l’homme avec l’ex numéro 1 (celle qui sort avec son oncle Tom aujourd’hui…) et elle a dit « J’ai pas de nouvelles en ce moment, en général, ça veut dire qu’il a une copine ». Ya mon cœur qui s’est serré fort. Je n’y avais jamais pensé. Bordel, et s’il avait une copine ? Je ne suis pas prête. Non, non, non, non. Je ne veux et ne peux les voir. Si elle réussissait à l’ouvrir alors que je n’y suis pas parvenue. Et puis objectivement ça serait une erreur de sa part, je pense vraiment qu’il a besoin de se retrouver seul pour un moment. Et Costa dit qu’il n’a pas trop de nouvelles, avec qui il pourrait bien passer son temps, au point de ne pas donner de nouvelles à son meilleur ami ? Si se n’est avec une fille ? Non, non, non, non. Je crois que je ne veux pas savoir. Mais cette putain d’idée ne veut pas me sortir du crâne, j’en ai fait des cauchemars. Je veux en finir avec cette histoire. Je veux l’oublier. Je veux qu’il disparaisse.

Après le resto on est parti au Sand, Jefferson, Tom et ex numéro 1, Kournikova, Mélie et moi. Sauf que Tom et sa femelle nous ont abandonné je n'sais où sur l'autoroute. Je préfère ne pas savoir pourquoi. A peine arrivé là bas, je vois Costa avec sa veste orange posé près d’une fenêtre et je sens un sourire qui me pousse à l’intérieur. Je trouve ça ridicule et décide de ne pas lui dire bonjour pour la peine (après tout c’est de sa faute !). Djégueur est là, il boit. Je me demande s’il vit bien sa rupture d’avec l’américiane. Tous les gens d’hier aussi. Je fais la bise à 10 millions de personnes, moi qui déteste ça… Mélie a mit son atèle et ne peut pas danser. Elle a rendez-vous demain chez son médecin pour son genou, elle va savoir si on lui enlève ses broches où non. C’est impressionnant comme même quand elle boitte au lieu de danser, elle garde la pêche et le sourire. Pour n’embêter personne. Pour que les autres ne se fassent pas de soucis pour elle. Cette fille m’impressionne. Elle ne connaît pas la méchanceté. Même tout au fond d'elle, c'est tout blanc. Même pas de gris. Les personnes comme elles sont rares. J’espère la garder pour longtemps dans ma vie, dans l’espoir aussi que peut être, elle finira par déteindre sur moi.

Kournikova m’emmène voir des potes à elle. Mélie reste avec les autres. Je la vois alors qui parle avec Costa, j’en profite pour la rejoindre. Alors on parle de deux trois conneries, j’essaye maladroitement de trouver des sujets de conversation pas trop blonds. J’ai un peu de mal. Finalement Costa et moi on discute à deux, Mélie s’est assise à côté avec les autres. On rigole, mais ça reste superficiel. Je sais pas bien pourquoi on arrive pas à parler de choses intéressantes. On a pourtant tous les eux un cerveau. Je voudrais le creuser m            ais je n’y arrive pas. Nala vient le voir et lui dis

-« Ben on devait pas partir avec Ludo?»

-« Non, on va rentrer avec Vincent comme ça on peut rester un peu »

-« Ben tu voulais pas partir ya 10 minutes ? »

-« Ouais mais là ça va, j’veux rester maintenant »

Eh eh, bon, je sais bien que ça n’a sûrement rien à voir avec ma personne, mais ça fait plaisir. D’ailleurs pour être franche je vois bien qu’il ne s’intéresse pas vraiment à moi. C’est une histoire de regard qu’il ne me donne pas. C’est bien mieux de cette façon. Il est le meilleur ami de l’homme, j’attends encore des nouvelles du jongleur, il y a Nala qui serait bien trop « là ». Oui, c’est bien mieux de cette façon. (auto-persuasion, quand tu nous tiens…).

Trop de merde dans le cerveau, je devrais faire un stage d’ermite pendant une semaine ou deux (ça tombe bien, c’est les vacances). Histoire d’être un peu plus au claire avec moi même plutôt que de continuer à faire n’importe quoi avec mes émotions. Je suis un peu paumée je crois… Il y a trop d’hommes dans ma vie. Pas assez de concret. Aucune stabilité. Je crois que je nage en eaux troubles. Et je ne sais plus où je vais.

Ecrit par ryne, le Dimanche 15 Avril 2007, 15:41 dans la rubrique "*-_Vue d'ici_-*".

Repondre a cet article