You're my sunshine

Mardi 20 mars

Je me suis réveillée avec ce sentiment tout en guimauve. Nouveau. Le sentiment que j’en étais là, à ce point de non retour. Je l’aime. Je renifle son pull tout le matin. C’est l’odeur de sa chambre. Son odeur à lui. Propre. Mon homme.

J’arrive en cours avec un sourire de trois kilomètres sur la tronche. Tout le monde à la fac me demande comment c’était Marseille, mais ils le savent déjà. C’était génial. C’était nécessaire. Je leur demande comment était le partiel de lundi que j’ai raté avec tant de plaisir. Nul, pour changer. Elles me disent qu’elles sont contentes que ça aille mieux avec l’homme. Emilie me sert dans ses bras comme elle le fait quelque fois, sans raison. Je propose à Artémis  d’aller boire un verre avec Derek et l’homme, jeudi après les cours. Elle est plutôt motivée, elle aime faire autre chose que d’être seulement avec Derek, même s’il est claire quelle en est amoureuse.

Je passe chez le docteur après les cours. J’ai besoin d’un certificat médical pour justifier mon absence au partiel d’hier. En vérité j’étais vraiment malade alors j’ai pas forcement menti. Je vais au solfège sans mon père. On ne fout strictement rien comme d’habitude mais j’aime bien y aller. Passer un peu de temps avec des adultes. Dans un contexte un peu nouveau. L’homme ne m’appelle pas. Je m’en fiche. C’est comme si l’aimait avait fait se barrer mes doutes en courant. Je sais qu’il pense à moi, il n’appelle presque jamais c’est tout. Il n’aime pas le téléphone. Je le sais de toute façon. Il est comme ça. Je vais me coucher, son pull dans le nez. Je respire. Je respire enfin.

Mercredi 21 mars

On se fait une session msn en salle d’informatique avec Artemis, Emilie et Mimi. Faut croire qu’on a que ça  faire. L’homme est connecté mais ne me parle pas. Je demande à Artemis de l’ajouter à ses contacts pour voir s’il lui parle. Le temps que je retourne sur mon ordinateur il étai venu me dire bonjour. Je suis parfaitement ridicule… Artemis donne l’adresse de l’homme à Derek et se dit juste après que c’est sûrement une des pires conneries qu’elle a pu faire. Ces deux là vont beaucoup trop parler sur notre dos ! Avec l’homme on rigole. Ca me fait du bien, j’ai affreusement hâte de le voire demain. Il me parle de ses problèmes de boulot, je ne sais pas trop quoi faire pour l’aider, comme d’habitude. Emilie me parle du culte qu’elle voue au chanteur de Tokio Hotel. Je ne sais plus quoi faire pour l’aider… On se déconnecte pour aller en cours.

Je suis passé chez Mélie après les cours. J’ai fait ça souvent ces derniers temps. Mélie et moi on s’entend bien, on aime regarder le destin de Lisa, urgences et les concerts de Depeche Mode ensemble. Je pense ne pas m’être trompée, c’est une fille bien. Elle me demande si ça va mieux avec l’homme. Je sais que c’est son ex mais ça devient beaucoup moins maladroit d’en parler avec elle. Maintenant que je la connais mieux je peux dire avec certitude qu’elle sen fiche franchement.

Mon père vient me chercher au métro, je lui parle un peu des problèmes de boulot de l’homme. Il dit qu’il sait quoi faire que s’il a envie il peut l’aider. J’appelle l’homme en rentrant pour tout lui expliquer, il n’a pas l’air très motivé, me dit que les prud’homme il connaît et que ça ne l’a jamais aidé. Il me demande de venir sur internet qu’on discute un peu. Deux fois en une journée, c’est qu’on va battre des records. Je pars me coucher plutôt heureuse. Je n’en suis qu’au début de l’aimer. Je vais peut être savoir faire quelque chose avec ce cœur abîmé finalement.

Ecrit par ryne, le Mercredi 28 Mars 2007, 21:41 dans la rubrique "*-_Vue d'ici_-*".

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