° ¤ ChEz RyNe ¤ °

Bouh!

Dimanche, suite a quelques textos de ce week end, j’ai appelé Caille . On a parlé pendant deux heures. De nous. Est-ce qu’on est prête de reconstruire quelque chose ? Y a juste cette histoire de télépathie entre nous qui m’oblige à m’avouer quelle est une personne spéciale pour moi. Peu importe qu’on se soit perdue en route, l’important c’est peut être juste de se retrouver, et de justement ne pas se passer à côté une seconde fois. J’espère juste ne pas mettre trop d’espoir pour rien, dans tout ça. Je suppose que c’est une affaire de temps, et qu’il est le seul  pouvoir me répondre. Ca m’a fait du bien de lui parler, de rattraper notre retard sur la vie de l’autre. Elle m’a dit qu’elle me lisait en cachette. C’est peut être suffisant, pour l’instant.

Lundi après midi je me connecte. Costa est en ligne. Y a mon cœur qui se sert. C’est comme une habitude. Il vient me voir (ce que ça peut faire boutonneux quand je l’écris quand même..). On parle de deux trois conneries. Ca aussi, c’est l’habitude. Et puis j’ose lui parler de samedi soir, je lui demande juste si c’est le comportement que je dois attendre de lui en général (cf: Costa a dit qu’il ne mélangeait pas ses potes et sa femelle. Sa réaction de connard de samedi est peut être la mise en pratique de cette citation de valeur). Il me répond que ni lui ni moi n’avons fait d’effort, et que c’est juste un quiproquo. A vrai dire il n’a pas tord, j’en ai fait toute une scène de film hoolywoodien, alors que finalement, je n’ai pas fait plus d’efforts que lui. Il a pu se passer des choses dans sa tête aussi (Ryne se prend pour Dieu, elle pense être le seul être doté de l’organe nécessaire pour se prendre la tête). J’envoie toute notre conversation en live à Emma qui analyse les mots pour moi. Ensuite, il me fait part de son incapacité à s’ouvrir à moi. Il me dit qu’il trouve sa grave. Que je suis sa copine, qu’il devrait pouvoir sortir des choses de dedans lui. Je ne sais pas bien s’il est en train de me dire que le problème vient de lui et qu’il s’en veut, ou bien si c’est juste qu’il n‘arrive pas à me parler à moi en general. Je lui demande s’il est heureux. Il me répond qu’il est content de ce qu’il a. Emma interprète et y voit un bon signe. Il est heureux avec moi. Mais je pense qu’il parlait plus généralement. Je ne sais pas. C’est peut être juste l’arrière goût de ce samedi de merde qui m’oblige à me méfier de tous ses mots comme s’il ne pouvait pas être bon signe.

Il me dit qu’il a une soirée ce soir pour fêter la fin des exams mais qu’il peut passer après s’il n’a pas trop bu. Je lui dis d’accord. J’ai envie de le voir, malgré tout. Parce que merde, c’est Costa, et qu’il me met des sourires sur la bouche, et qu’il m’a rendu mes 15 ans. Je me persuade qu’il boira trop, et qu’il ne pourra pas venir.

Kournikova arrive à 7h30 pour un mac do express. On a pour idée de squatter la tv et de regarder les quelques merveilles cinématographiques que j’ai acheté ces derniers temps. On regarde 2046. Pleine de frustration sentimentale, on rallume la lumière et on se raconte des histoires merdiques (au sens propre du terme !) histoire de penser à autre chose. On regarde kiss kiss bang bang qu’on adore. Robert Downey Jr est le futur père de mes enfants, mais il ne le sait pas encore. Je pense à Costa, je me dis qu’il n’y a pas de raison de s’inquiéter avant 2h, s’il n’a toujours pas appelé. 23h45, son nom s’affiche sur mon portable. Je pousse un crie qui réveille mon frère (ainsi que tous les habitants de New York) accompagné d’une petit danse vraiment pas glamour.

Il me demande s'il peut venir tout de suite, si je ne me suis pas endromit. Je lui dis qu'on regarde des films avec Kournikova et qu'on l'attend. Ca y est, il m'a collé un sourire. Je le prend et je le met dans ma poche. Il arrive avan la fin du film. Il ne comprend rien mais il trouve ça esthétique. Il dort à moitier d'avoir déjà trop fumé. Kournikova se tire sur le générique de fin. On se met devant le câble, allongé dans le canapé. Il a pour habitude de toujours avoir au moins une main sur mon ventre. Il peut passer des minutes entière à inspecter mon piercing au nombril comme s'il s'agissait de la chose la plus incroyable du monde. Comme s'il s'agissait d'un mécanisme vraiment très compliqué. Je le trouve très drôle.

On tombe sur deux trois merveilles musicales sur mezzo. John Buttler Trio nous joue quelque chose. Costa me raconte comment il a réussit à s'incruster à leur concert privé où seulement 50 personnes ont pu entré à la FNA*. Il était fière, j'ai trouvé ça mignon. Et puis on parlait musique et il parlait beaucoup. Je le laissais faire, heureuse, parce qu'il en disait plus que moi et que c'est la première fois. Il passe des chants traditionnels portugais. Il adore ça. 2h du matin, on se décide à monter se coucher. Seulement je veux absolument lui montrer quelques chansons du live de Nosfell que je viens d'acheter, même si je me doute qu'il n'aimera sûrement pas. Il fume à ma fenêtre, ma tête sur ses jambes. Sa main droite à la bouche, sa main gauche sur mon ventre. Il n'aime pas les aigus, mais apprécie la performance. J'allume mes bougies. On se couche vers 5h. Je ferme les yeux mais ne trouve pas ce salaud de sommeil. C'est à cause de Costa qui dort sur moi, comme si j'étais sa mère. Y a nos deux respirations qui bouffent l'air en rythme. Ca m'amuse. Je finis par le pousser un peu. Et je ne dors toujours pas. Parce qu'il ronfle.

Le réveil sonne à 10h. Costa me prend dans ses bras et me sert fort. J'essaye de me défaire de ses bras mais il laisse s'échapper un "Non, pars pas, t'es à moi" qui me donnerais bien envie de crever ici. Mais je dois passer à la poste avant 11h pour envoyer les maillots de bains que ma mère à oublié à la maison ... Mon frère ne veut pas me conduire. J'ai beau lui dire que c'est sa mère aussi, je sais très bien qu'il ne changera pas d'avis. Rendre service c'est un truc qu'il ne sait pas faire. C'est comme pisser debout pour moi, j'y arrive. Je vais acheter 8 petits pains au chocolat. En rentrant, il regardait le best of de H que je n'avais même jamais vu en entier. J'essaye de le mordre et il me chatouille pile à l'endroit où il sait que ça fera son petit effet. Finalement, on se bat constamment. Je n'ai pas rit comme ça depuis longtemps. J'ai 15 ans, 15 ans, 15 ans. Je l'empêche comme je peux de regarder la télé.

(..Ellipse..)

On descend prendre le petit dej' avant qu'il crève de faim (la grande faucheuse était proche). On en vient à parler de Georgette la vilaine. Je lui dis qu’il devrait quand même reparlé à L'Homme un de ces jours. Ca reste son pote. Il me dit qu'il l'a justement fait, sur le net. Et que pour toute réponse il avait eu droit à "Je passerais chercher mes affaires chez toi". L'homme a rompu avec Costa. Je pourrais rire des heures à ce sujet si je me laissais faire. Le pire, c'est que j'ignore pourquoi. Il est claire que ça n'est pas parce qu'il sort avec moi, l'homme se contrefout de ma personne. C'est peut être juste pour ne pas lui en avoir parlé. Ou même encore pire, il croit que si Costa a prit ses distances avec lui ces derniers temps, c'est à cause de ma mauvaise influence, et qu'il ne veut pas avoir affaire à quelqu'un d'aussi influençable!!!

Il a mangé 4 petits pains et a pleurniché 5 minutes parce que son café était déca. Ses cheveux font la fête sur son crâne et ça me fait sourire (allez hop , dans ma poche). Il va sur ma session. Ca me stresse abominablement. Je crois que ma session de pc est une des choses les plus personnelles que j'ai au monde. Je peux montrer mon corps à quelqu'un, lui donner volontiers même, mais je continuerais de me sentir mal dès que cette même personne approchera ma session. Je restais derrière son épaule en observant ses moindres faits et gestes. Il a mit deux trois chansons sur you tube. Il a dit qu’il devait partir. Moi qui comptais le garder au moins jusque 3h...Mais je ne proteste pas. Je sais que je n'ai pas le droit. On remonte dans ma chambre et on se bat jusqu'a ce que je sois trop fatiguée pour le battre. On a parlé pendant une heure. Je l'ai finalement gardé aussi longtemps que prévu. Je l'ai jeté dehors en l'embrassant.

Je suis allée au violoncelle. On révise mes deux portés d'examen (même pas honte...) Ma prof m'a fait tout un speech sur le fait qu'il faut que je ressente mes notes et que je raconte une histoire avec, peu importe qu'il n'y en ait que trois différentes. Je dois la donner à quelqu'un, et ne pas faire que la jouer. J'aime cette prof, j'aime ce qu'elle m'apprend, comment elle pense. J'aime mon violoncelle. Je l'ai complètement adopté. S'il n'était pas si fragile je dormirais bien avec. Je ne me suis pas trompée.

Après le solfège,  le Pianiste est passé à la maison, je lui ai fait un repas-cantine (purée mousseline, oeuf, lardons) et on est allé voir le concert de ma prof de violoncelle. On est arrivé en retard. Le premier morceau était pas mal. La suite, avec le clavecin et le soliste au hautbois m'a beaucoup moins plus. On se serait cru membre de la coure de coincés d'un roi aux tendances sexuelles refoulées. On s'est vite sauvé. On a regardé quelques live de Bjork et P J Harvey et je lui ai dit bonne nuit pour finir d'écrire ma trépidante vie d'adolescente sans emploie.

Bordel j'aime ce blog.

Ecrit par ryne, le Mercredi 23 Mai 2007, 17:27 dans la rubrique "*-_Vue d'ici_-*".

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