° ¤ ChEz RyNe ¤ °

Comme du chamallow

Vendredi 11 mai

J’ai rejoint L'Américaine sur Lille vers 11h pour qu’on aille me trouver une tenue de combat pour la soirée de ce soir. Finalement j’en ai trouvé deux, et je vais plutôt mettre la orange. On part manger à subway ou la vendeuse nous prend pour des étrangères et nous refait bien le compte à haute voix de la monnaie qu’elle nous rend comme si les anglophones n’avaient pas le même système de comptage que les français… Les gens sont drôles.

Dans le bus je croise un pote de lycée avec qui on discute un peu. Il est en bio, il à l’air d’aimer ça mais le travail est vraiment intensif, il a rarement de temps pour lui, surtout qu’en plus de tout ça il a une copine plutôt chiante. Pas facile à gérer. Quand je pense à mes petites 16h par semaine et le nombre presque inexistant d’heure où je travaille chez moi pour les cours, je me sens comme la dernière des glandeuses... Ben c’est peut être parce que c’est le cas. Il descend quelques arrêts avant nous. On en profite pour se mettre à chanter tout haut histoire de faire concurrence au mec qui nous fait partager sa musique Rnb via son potable dernier cri trop de la balle wesh.

Une fois chez moi plutôt que de me décider à préparer la maison pour ce soir, je préfère aller regarder nip/tuck dans ma chambre, de toute façon il est tôt j’ai le temps. Sauf que je finis par m’endormir et qu’il faut encore que je me lave les cheveux, que je lave les chaises de jardins, que je mette les couettes dans les tentes, que je fasse la liste des courses à faire et nian nian nian. Trop tard, Kournikova frappe déjà à la porte pour qu’on y aille.

J’achète tout ce qu’il faut mais ils n’ont plus de baguettes pour le barbec’ (ahhhh je fais quoi ? Je fais quoi ??) Kournikova se propose d’aller à Auchan les chercher pendant que j’attendrais que les gens arrivent chez moi. Il semblerait que certaines personnes possèdent un cerveau contrairement à d’autres… Arrivées à la caisse, 70 euros (arg). Mouais bon, euh, on va dire que c’est le prix à payer pour ramener Costa chez moi (il coûte chez ce salaud, il aurait pu me tenir au courant de ses tarifs). Ca est déjà là avec sa femelle. Ca va me faire bizarre de le voir. Un an et demi que je le connais. Une fois chez moi je saute sur la voiture en faisant des bonds (ça a du être une affreuse première impression…) Ils sortent, il a la regard doux, elle à l’air gentille, ils me proposent de m’aider pour les courses. Finalement je leur montre où ils peuvent mettre leur tente, je peux bien m’occuper du reste. Je les vois se taper dessus en souriant. C’est mignon. Emilie , Mimi et leurs potes viennent d’arriver. Et dire que L'Homme et moi voulions présenter Emilie a Costa y a de ça un peu plus de deux mois. Je m’en serais mordue les doigts…

Mélie , Ondine , Jefferson et Scarlett arrivent vers 8h30 avec quelques bouteilles et un appareil photo. Mélie vient de se faire enlever ses vices dans le genou mais elle est venue quand même. Et les autres suivront. Ren , Fred etc. 10h, toujours pas de Costa… Je me dis qu’il viendra, c’est sûr, après tout il est encore venu me demander mon adresse et mon numéro en fin d’après midi. MAIS ALORS BORDEL QU’EST CE QU’IL FOUT !!!

Amphi arrive et va chercher Ma Fouine directement chez elle (qui pensait que la soirée était samedi, cette morue !) Je leur parle de Costa pour ne rien changer (le nombre de mes sujets de conversation ces derniers temps a beaucoup diminué…)  et pouf, mon portable vibre. Ahhhh. (pardon). Il est devant chez moi, accompagné de quatre autres voitures. Je leur demande d’aller ce garer plus loin. 5 minutes après Chris , Constan , Gregu , Tortue , Femelle Blonde , Femelle Brune , Nala , Jésus et Gael sont chez moi, avec je ne sais combien de pack de bières. Ils se dirigent presque directement dans la grande tente au fond de mon jardin. Et n’en bougeront pas pendant un moment. Alors je fais tout un caca parce que « Bordel, ça se fait pas, ils s’excluent directe de la soirée et nian  nian nian » (version sous-titrée : COSTA REVIENTTTTTT, J’AI LES MÊMES A LA MAISON !!!) Finalement Jefferson me dit d’arrêter de crier sur lui et d’aller plutôt taper mon scandale dans la tente. Nala  revient de là-bas et je l’agresse gentiment en disant que « ça ne se fait pas sérieux ». Du coup elle reste un peu à l’intérieur, sûrement tétanisée par mes menaces implicites (j’ai sûrement oublié de dire que je pouvais faire très peur, dans mes crises d’hystérie). (je devrais travailler pour le FBI)

Ondine veut se bourrer la gueule, je lui propose quelques tek’ paf dans les shooters de Kournikova. C’est comme ça qu’on s’est retrouvé à 10 autour de la petite table du salon, avec du sel dans la main. Je me lève pour aller me servir un autre verre, je croise Costa que je bouscule et que j’ignore (comme c’est subtile !) il marmonne quelques trucs qu’ont l’air mignon mais je m’en fous j’ai soif. Je le retrouve dans le hall en train de parler avec Emilie , je monte dans ma chambre il me suit en disant « Au faite, j’ai toujours une option sur ton lit??? » Evidemment j’ai parfaitement entendu, mais comme je vois qu’il me suit je lui lance un magnifique « Hein ? » qui l’oblige à répéter et donc à continuer de me suivre . Du coup il se retrouve dans ma chambre (quel hasard me direz-vous). On discute un peu. Il dit qu’il aime ma chambre, mes meubles, mon lit. Je suis plutôt d’accord. Nala nous a vu monté. Elle crit « Femelle Blonde, va voir ce qu’ils font!!! » Nala, quand elle a bu, fait preuve d’une discrétion assez impressionnante… Comme Femelle Blonde n’est pas débile, elle lui dit qu'elle n'a qu'à y aller elle-même, c’est un peu comme ça que Nala s’est retrouvé dans ma chambre en criant « Ah mais vous êtes là ? Je savais pas. Y a trop de queue aux toilettes en bas alors je viens ici. »

Y paraît qu’en redescendant, elle est allée questionner Kournikova « Alors ils sortent ensemble Ryne et Costa tu crois ? Comment ça t'en sais rien, t'es sa pote non?Y va se passer des trucs là non ? Ouais dans tous les cas moi j’ai attendu un an et demi pour l’avoir, alors faut pas qu’elle soit pressée. Mais Ryne elle est à fond dedans non ? » (Nala ne travaillera jamais au FBI). Kournikova la regarde avec de grands yeux et tentent de répondre normalement malgré son taux d’alcoolémie. Pendant ce temps là, dans ma chambre, on regarde à deux mon livre de fin d’année des Etats-Unis, ça nous fait bien marrer. D’autres gens finissent par nous rejoindre. Costa veut redescendre parce qu’il n’a plus de bière. Je le suis. Nala m’intercepte dès mon arrivé dans le salon

Nala « Ehhh Ryne !!! Alors ça se passe bien ton anniversaire, t’as eu de beaux cadeaux ?? »

Ryne « Ouais ça va, je suis contente »

Nala « Vas-y dit nous, c’est lequel le plus beau ? »

Ryne « Ben euh, je saurais pas dire là comme ça »

Nala « Allé, cherche bien! t'es en couple ? »

Ryne (interieurement : non mais c’est quoi cette question de merde, elle pourrait me demander directement si on couche ensemble que ça serait plus intelligent…) « Non, je croi pas! Le plus beau cadeau je dirais que ça a été des excuses »

Nala « De L’Homme ? »

Ryne « Faut pas rêver ! Non, de Julien, un pote de la fac que j’aime beaucoup » Tout ça accompagné d’un sourire bien niais qui laisse penser que je suis folle d’amour pour ce Julien (qui n’existe pas !)

Et il semblerait que j’ai été plutôt convaincante dans le rôle de celle-qui-en-aime-un-autre parce qu’elle a alors décidé de me lâcher avec ses questions de merde. Je vais alors voir Amphi et Ma Fouine qui doivent se sentir un peu comme deux intrus parce quelles ne connaissent personne ici. J’appelle Rémi pour qu’il vienne. Il doit être bientôt minuit et je le réveille. Ouais, je dois au moins être pompette pour faire des conneries pareille. Finalement, il n’arrive pas a se rendormir, alors il se décide à passer chez moi. Je fais des câlins à Axel parce que j’adore ça. Je sais que Costa est retourné dans la tente (encore…) mais je ne veux pas y aller. Je lui cours suffisamment après. Je lui fais beaucoup trop de compliments qui le font sourire. J’aimerais que ce soit lui qui me court un peu après, comme ce vendredi là. Finalement Mélie se dirige vers la tente, et je profite de cette ouverture pour y aller avec une excuse *Je ne suis pas là pour Costa, j’ai juste suivis Mélie, d’ailleurs je ne savais même pas qu’il était là !* (vraiment pas subtile).

Emilie et Mimi était là. Mais c’est qu’il la suit ma parole ! Mouais. Je ne sais comment, je me suis retrouvée avec un décapsuleur dans la main qui rend service à la population de la tente qui s’esquinte les dents sur leur heineken depuis un moment. On se remet à discuter. Il me parle de ses exams qui arrivent et du documentaire qu’il doit faire. Nala débarque et se met à monopoliser la conversation. Alors je ne fais qu’écouter (mais cette fois plutôt crever que de les laisser à deux, je ne lui ferrais pas ce plaisir). Elle lui demande s’il vient au Sand avec eux. Il lui dit que non, il doit se coucher tôt pour réviser demain. *sourire machiavélique de Ryne* . On se retrouve enfin sans elle. On parle de massage et je lui parle de mes ongles, arme suprême. Il veut tester. Je dis d’accord. Finalement il est déjà 3h, on est toujours dans la tente à raconter des conneries ponctuées de quelques sous-entendus. Il veut aller se coucher, je le suis.

Tom est dans la cuisine en train de manger la salade de riz avec Axel et Beau Pouce , je lui dis bonjour et au revoir, et je monte avec Costa.  Mélie est dans le lit de mes parents avec Chris, torse nu, et L'Américaine est en train de les rejoindre. Je me dis que les plans à trois ça n'est pas le genre de Mélie, masi Chris est son fantsame masculin, alors comment savoir? L'Américaine passe chercher ses capotes dans ma chambre. Quand je raconte cette histoire tordu à Costa, il veut absolument aller les faire chier. Il a definitivement bu trop de bieres. Je le tape un peu et il retourne dans ma chambre.

Je prends la crème pour le masser. Je met du Modest Mouse, il dit que si je laisse un truc aussi psychédélique il va s’endormir directe. Je met une compile électro que mon frère a faite y a plus de deux ans, ça passe mieux. Il a une toute petite taille, je trouve ça mignon. Une fois terminée, on continue de discuter, il prend mon énorme vache dans ses bras, ce qui m’empêche de l’approcher. Je commence à penser que c’est sa façon de me dire qu’il ne veut rien, et que s’il me fait la conversation c’est simplement parce qu’il veut dormir dans un lit plutôt que dans une tente. Ca doit faire une heure qu’on est là et que rien ne se passe. On se bat tout le temps, comme deux gamins de 15 ans. Mais après tout ça me convient, parce que c’est l’âge que j’ai dès que je pense ou parle de lui.

Mais rien, pas un geste, il a le regard fuyant comme si je lui faisais peur. Je finis par être fatiguer de tout ça. Je demande à me coucher, je lui dis qu’il devait se coucher tôt de toute façon. Il va éteindre la lumière et fermer le velux. On continue de se battre vaguement ce qui fait qu’on se rapproche au fur et à mesure. Nos jambes se croisent comme les bras des autres s’enlaceraient. Faut toujours qu’on fasse les choses de travers, de toute façon. Il est hors de question que je fasse le premier pas vers lui. Je l’attends. Je lutte mais je l’attends. Parce que je sais qu’il est timide, et que j’a besoin qu’il surpasse sa propre timidité pour moi. Comme un cadeau. J'ai besoin de sentir qu'il me veut our de vrai. Il y a ma tête collée en dessous de la sienne, je suis presque dans ses bras, et il y a sa main dans mon dos qui commence à me faire du bien. Alors il y a la mienne sur son torse qui suit sa cadence. Et puis son visage qui bouge et se rapproche du mien, et tout doucement, on s’embrasse. Ca fait comme du chamallow.

Ecrit par ryne, le Mardi 15 Mai 2007, 13:11 dans la rubrique "*-_Vue d'ici_-*".

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